Visite du village : 

 

1. La place Vermot :

Le boulodrome était au début du siècle le lieu (appelé "les suies") où les villageois déposaient compost, fumier... Un carré était attribué à chaque habitant possédant un cheval. 

2. Le lavoir :

Il est contemporain de la coopérative. Il n'y avait que les femmes qui lavaient le linge, on les appelait les bugadières. À genoux sur une caisse car le lavoir était bas, elles savonnaient, frottaient et battaient le linge sur la pierre. À côté, sur un feu de bois, un grand chaudron rempli d'eau et de cendre bouillait. Le linge blanc était entassé dans un cuvier sur lequel était placé une grosse toile (fleurier). Le contenu du chaudron était versé sur le fleurier qui faisait office de filtre, ce mélange permettait de blanchir et de désinfecter le linge. L'opération pouvait se répéter quatorze fois, ensuite le linge était rincé dans le lavoir.



3. La cave coopérative :

Le début du XXe siècle fut marqué par une grande crise viticole : la surproduction et la concurrence des vins algériens aboutirent à la mévente. À cela s'ajoutait la fabrication des vins dit "de sucre" qui gonflait les volumes mis sur le marché tout en dévalorisant l'image du vin. En 1907, la situation devenue intolérable déboucha sur la révolte des vignerons du Midi. Pour sortir de l'impasse, certains producteurs décidèrent de s'unir dans le cadre coopératif pour vinifier et vendre leur vin. La construction du bâtiment a débuté en 1910 pour s'achever en 1914. Une fresque d'une artiste locale, Sylvie Gagnepain, illustre la façade.

4. L'école :

Construite entre 1882 et 1884. À cette époque, l'instruction primaire était obligatoire pour les enfants de 6 à 13 ans : apprendre à lire, à écrire, à compter ou à aimer sa patrie, tels étaient les objectifs de l'école laïque et républicaine voulue par Jules Ferry. La morale et l'instruction civique avaient remplacé la prière et le catéchisme ; les maîtres insistaient sur les devoirs de l'enfant envers sa famille et l'école comme le respect et l'obéissance, la politesse, la bonté et la justice, l'assiduité...

5. La rue Grande :

Au début du XXe siècle, les commerces y avaient pignon sur rue. On y trouvait notamment une boulangerie et trois épiceries dont une faisait office de boucherie. La découpe des bestiaux était effectuée dans la rue. Au n° 16, se trouve une gargouille en tuile qui servait à évacuer les eaux usées. Au n° 8, c'était le maréchal-ferrant : il ferrait les chevaux et les mulets sur la placette des Trois Ormeaux.

  

6. La Mairie :

Accolée à l'église, la mairie est une ancienne bastide contemporaine de l'église. Le premier étage fut occupé par l'école ; quant au rez-de-chaussée, il a successivement accueilli des écuries, une alimentation et la poste.

 

7. L'église Sainte-Marie du Thoronet :

Se situe dans la partie la plus ancienne du village. Construite en 1704 grâce au soutien de l'abbé commendataire de l'Abbaye, elle fut remaniée de nombreuses fois durant le XIXe siècle. Les deux tours carrées percées de meurtrières dont l'une se termine en clocher évoquent un fortin. La porte est l'oeuvre de Marius Mullercke, sculpteur du Cannet-des-Maures. Le motif central représente un mineur et un viticulteur, activités principales du village au XXe siècle.

8. La mine du Recoux (point de vue) :

La colline conserve encore les stigmates de l'exploitation de bauxite. Au début du siècle, le minerai était évacué au moyen de wagonnets tractés par des mulets, progressivement remplacés par des trains de berlines. Un décauville (chemin de fer à voie étroite) reliait les mines au Vieux Cannet. La bauxite était ensuite acheminée par voie aérienne jusqu'à la gare située 150 mètres plus bas.

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